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Mes Humeurs: Exclusions

Il faut croire que la situation géopolitique actuelle cause une paranoïa visible au gouvernement israélien, partout dans le monde, la rue manifeste sans arrêt son refus de l’occupation de Gaza, dénonce les atrocités commises par l’armée ; les campus américains multiplient les contestations contre les occupants. La politique de l’’Etat hébreu est décriée à l’étranger, son gouvernement se protège et attaque en même temps, il tue, massacre à Gaza et use de méthodes fourbes et perfides à l’étranger; son entêtement et ses tergiversations le poussent au ridicule, sinon à la démence. Une avalanche d’actes insensés, voire abominables, commis par Israël ou de son principal soutien vient d’être révélée. La dernière outrance en matière de démocratie nous arrive des Etats-Unis, un grand pays qui emploie les armes pour installer « la démocratie »  hors de son territoire ; où l’on apprend qu’une plateforme (canarymission.org) concentre la base de données israélienne aux USA spécialisée dans la délation anti-palestinienne : où il est spécifié que  tout universitaire, étudiant de base  soit-il ou professeur ou encore une haute autorité universitaire ou encore leader d’opinion, est fiché dès lors qu’il s’alignera à une position pro-palestinienne ou fera une déclaration ou participera à une manifestation ou à une pétition anti-Israël. Cet alignement  étant qualifié d’«incitation à la haine». L’acte ne cesse d’étonner le monde universitaire et de choquer la communauté internationale. Si ce n’est pas une pratique maccarthiste (période noire de la politique américaine, basée sur la délation, et qui fait la chasse aux opposants communistes ou supposés tels), ça y ressemble fort.

Une victime célèbre vient de faire les frais de cette politique, il s’agit pas moins de la présidente de l’une des plus prestigieuses universités américaines, l’Université de Harvard : Claudine Gay vient de démissionner, sous la forte pression du lobby sioniste. Motif de son départ : elle n’a pas sanctionné le soutien de ses étudiants à la cause palestinienne et leurs propos supposés « antisémites ».

Ces mesures renvoient à des pratiques impitoyables de la période  noire du XXe siècle ; les mesures d’exclusion des juifs des postes universitaires,  des académies et des conservatoires. Voilà en somme les oppresseurs d’aujourd’hui qui endossent l’habit de leurs  bourreaux d’hier.   

Les exclusions ne s’arrêtent pas aux Etats Unis. Tout près, en France, la mesure d’exclusion s’attaque pernicieusement  à la sphère de l’édition : la maison Fayard qui vient d’être rachetée par le magnat Vincent Bolloré (patron de presse et de télé) a retiré des ventes l’ouvrage « Le nettoyage ethnique de la Palestine » d’Ilan Pappé. Le site TRT français écrit : « Dans un contexte de chasse aux sorcières contre toute expression critique envers le régime israélien, l’éditeur Fayard a retiré des ventes l’un des plus importants travaux de recherche sur le « génocide progressif » mené par l’État sioniste, « Le nettoyage Ethnique de la Palestine » de l’historien Ilan Pappé. Qui arrêtera cette machine machiavélique, et comment ?

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